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Lutte intégrée contre le frelon asiatique

Outre la destruction, les apiculteurs cherchent à mettre en place une lute intégrée contre le frelon asiatique (vespa velutina). Le nombre de nids étant très importants, la destruction de quelques-uns ne permet pas l’éradication: il faut vivre avec et réduire les effets négatifs en contrôlant la population de frelon asiatique.

Le Groupement de Défense Sanitaire France a mis en place un plan de lute nationale par piégeage de printemps.

L’ITSAP a réalisé une étude qui a mesuré l’efficacité du piégeage au printemps et prodigue de recommandations pour sa mise en oeuvre. Les pièges semblent efficaces s’ils sont mis en place plusieurs années sur un même territoire avec un maillage à 350m autour des structures à protéger (ruches, centre ville, etc).

Le frelon asiatique est en pleine expansion sur le territoire européen. Il colonise rapidement les territoires et s’installe de façon durable. Les apiculteurs et certaines communes mettent en place des stratégies de piégeage pour réduire la pression du frelon sur un territoire donnée.

Bien que difficile à mettre en place, le piégeage de printemps semble une stratégie efficace contre l’expansion et le maintien du frelon asiatique sur une zone donnée. Le piégeage consiste à attirer, avec un appât attractif, dans un piège les frelons européens et asiatiques, tout en protégeant les autres espèces d’insectes (hyménoptères, diptères, etc). Le piégeage se fait au printemps, de février à début avril lorsque les reines frelons sortent de leur site d’hibernage (sol, écorce de bois, humus, matériaux isolants naturels ou non) pour fonder les nids primaires. Le maintien des piège tout au long de l’année entraine un risque de prendre un trop grand nombre d’autres insectes.

Pour être efficace, le piège :

– doit permettre la sortie des autres espèces d’insectes (trou de 9mm environ).
– doit permettre de séparer l’appât de l’espace de capture des frelons (pour permettre un réapprovisionnement de l’appât ou une destruction des spécimens capturés.)
– être placé au sein d’un maillage de 350m max entre chaque piège. Un seul piège est peu efficace.

Un appât fréquemment utilisé est un mélange entre:
– du sirop de fruits rouges (cassis, mûres, etc)
– de la bière
– et/ou un peu de vin blanc (pour repousser la plupart des abeilles domestiques et sauvages qui n’aiment pas les liquides fermentés).

Concrètement, à la Ferme de la Felicità, nous mettons en place des pièges de février à mi-mai autour des ruchers avec un renouvellement des appâts tous les 10 jours. Nous capturons de reines frelons et avons réussi à réduire la pression globale sur les ruches.

Les frelons, une fois capturés, lancent un signal d’alerte, à l’aide de phéromones, qui attire ses congénères.
Lorsqu’un frelon est présent dans le piège, la plupart des autres insectes prennent peur et restent à distance du piège: on n’attrape que des frelon.

Le piégeage en fin de saison semble très peu efficace. Nous pouvons capturer des centaines de frelons sans que cela ne réduise la pression sur les ruches. De plus, le piégeage des ouvrières en fin de saison ne permet que très rarement de capturer les reines lors de leur déplacement vers leur site d’hibernage.